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LES YEUX DE ZÉLIE ©J.C. Fernandes

ma p'tite histoire

Née en Normandie, mes premiers souvenirs sont sensations de pieds nus sur les gras et pierreux chemins de terre ou dans l’eau de l’Avre, la petite rivière qui coule en bas de la ferme où j'ai grandi.

Depuis l'enfance, je danse, prenant des cours de classique avec Anne Camberlin, l’inoubliable initiatrice, je m'enchante de ce plaisir archaïque qui traverse mon corps.

En 1983, je quitte la Normandie pour étudier la psychomotricité à Paris VI, puis la pédagogie à l'École normale des Batignolles et me jeter à corps perdu dans ma passion inébranlable : j'étudie la danse contemporaine aux RIDC, puis, la danse kathak avec Sharmila Sharma au Centre Mandapa, avec Rûbi Mishra en Inde, et je m'initie à la danse butô avec Mazaki Iwana, Sumako Koseki et Yumi Fujitani.

Dès les années 90, j'interprète ou chorégraphie des pièces alliant danse et littérature (« Mélusine » de Jean d'Arras, « Médée » d'Euripide, « Les nouvelles révélations de l'être » d'Antonin Artaud, « Monsieur Plume », « Je vous écris d'un pays lointain » d'Henri Michaux, « Ti titchioch » d'Evgueni Itskovitch).

En 1994, j'entreprends l'étude de la langue russe à l'INALCO avant de partir pour un voyage d'une année en Russie (Moscou, Pétersbourg, Riazan) que je prolonge en Asie Centrale (Kirghizistan et Ouzbékistan). Là-bas, je laisse agir l’envoûtement de la langue russe, l’amour du cinéma de Tarkovski et de Norstein, la clarté de la lumière hivernale, le mystère des forêts de bouleaux, la beauté chantante et charnelle de la poésie russe, l’enchantement des contes populaires.

 

A mon retour de Russie, je construis une écriture personnelle autour d'une figure féminine fictionnelle en proie à la solitude et aux hallucinations, Rose Verdière :

- "Mademoiselle Verdière" performance solo sur une bande sonore de Viktor Kolbitr

- "Quelques scènes de la vie de Rose Verdière" petites proses secrètes

- "Droséra" court métrage super 8 réalisé par Viktor Kolbitr

- "Terre-pierre-os-bois-corps" dessins

Dans les années 2000 je mène et participe à plusieurs expériences collectives de performances danse-poésie-musique-improvisation, notamment celles menées au Tunnel (Paris 19è) "Les enfermés" et 'Les fantômes domestiques".

Depuis 2001, je chante à tue-tête avec mes compagnons du collectif Le Bringuebal tandis que je m'initie quelque temps au chant hindoustani avec Kakoli Sen Gupta. Et enfin, je travaille la technique vocale avec Laurence Poirot et aussi l’improvisation chantée avec Haïm Isaacs.

Dans ce même temps, une transition s'opère, un sillon s'est creusé dans les champs du conte, des mythes et de la danse indienne et voilà que naît en moi un irrésistible désir de raconter de vieilles histoires venues du fond des âges. Je le fais d'abord en solo dans des écoles et des scènes ouvertes, puis à partir de 2003 au sein de la Cie Koeko avec Delphine Brual (comédienne danseuse) et avec mon fidèle complice Gérard Daubanes (musicien).

Formée à l’art du récit à la Maison du Conte de Chevilly-Larue (94), je participe à des ateliers menés par Praline Gay-Para et Florence Desnouveaux (petite enfance), Julien Tauber et Marien Tillet, et au micro-labo "le Peloton", constitué autour d’une création de Valérie Briffod, "l’Echappée". De 2009 à 2011, je suis l'atelier conte du conservatoire Paul Dukas (Paris) conduit par Gilles Bizouerne.

De 2014 à 2018, je suis membre de l’atelier Fahrenheit 451 du Conservatoire contemporain de Littérature Orale à Vendôme (41) et je consacre ces dernières années à la mise en musique avec Gérard Daubanes du poème-conte de Marina Tsvetaeva "Le gars".

En 2018, je rejoins le collectif "Les Histoires à la bouche avec Suzy Platiel" où je suis initiée aux "Cercles conteurs", imaginés par Suzy Platiel suite à ses recherches en tant qu'ethnolinguiste chez les Sanan, peuple de Haute-Volta (Burkina Faso) où le conte est un outil fondamental d’éducation.

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DIABLERIES ©Gérard Daubanes

SABATO avec Désirée Giussani ©Hubert Barrion

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